Peut-être que cela vous est déjà arrivé d’avoir envie de fuir la maison, parce que tout simplement vos enfants vous poussent à bout. Vous n’y arrivez plus et vous êtes au bout du rouleau. Fatiguée? Irritable? Vous vous sentez seule ? Vous êtes sûrement en train de vivre ce que l’on appelle un « burn-out parental ».  

Mais alors qu’est-ce que le burn-out parental ? Quels sont les symptômes et les signes qui peuvent nous alerter ? Quelles sont les conséquences de ce burn-out sur nous et sur tout ceux qui nous entourent ? Mais surtout, comment s’en sortir ?

Le « Burn-out parental » c’est quoi ?

Le burn-out parental est un véritable épuisement physique et moral, une grande détresse causée par le stress ressenti dans son rôle de parent. D’après les chercheurs, 5% des parents seraient touchés. Le burn-out n’est pas un syndrome qui survient du jour au lendemain. Il s’agit en réalité d’un processus lent avec des hauts et des bas. Il est tel l’affaissement du mur porteur de votre maison: au départ, il ne s’agit que de quelques fissures que vous tentez de colmater, jusqu’au jour où le mur s’écroule car ce sont toutes les fondations qui ne tiennent plus. 

« Burn-out » en anglais signifie « griller, se consumer », mais la traduction qui nous touche le plus serait plutôt celle-ci : « s’éteindre »; car le burn-out parental n’est rien d’autre que le fait de s’éteindre peu à peu, d’être physiquement et émotionnellement comme absent, vidé, mort… On puise dans nos réserves et un jour on ne peut plus, le cerveau se met en mode « pause ». On n’arrive plus à réfléchir correctement, à regarder avec bienveillance ses enfants, à leur parler avec bienveillance, on ne voit d’ailleurs plus que ce sont des enfants, on a juste l’impression d’avoir face à nous des mini-tyrans. 

Mais alors, quels sont les symptômes du burn-out parental ?

On peut retenir quatre signes majeurs indiquant que vous êtes en burn-out parental :

-L’épuisement

Le parent en burn-out est comme cet élastique que vous tirez encore et encore et qui craque sous la pression. En découle un épuisement total : physique et émotionnel. Vous avez alors le sentiment que les tâches quotidiennes les plus simples deviennent insurmontables. La moindre chose, la moindre action vous demande beaucoup d’énergie, et le sommeil ne suffit plus à éliminer votre fatigue. Vous êtes en « MODE SURVIE » !

-La perte de plaisir dans le rôle de parent

Le parent n’en peut plus d’être parent, il a un sentiment de trop plein, de saturation. Vous êtes comme happé par cette sensation d’épuisement, au point de vous inhiber et de vous faire même perdre le plaisir d’être parent. Vous ne voyez plus en quoi être parent est quelque chose de si formidable. Et c’est avec un sentiment de grande détresse que votre regard se porte sur votre passé, vers ce qui pour vous signifiait alors le bonheur : l’époque où vous n’aviez pas d’enfants. Cette perte de plaisir dans votre rôle parental entraine d’ailleurs une perte de plaisir dans votre vie de tous les jours. Vous ne riez plus, n’avez plus envie de rien…

-La distanciation affective 

Le parent n’est plus capable d’apporter de l’amour.Vous êtes présent physiquement mais émotionnellement absent. Vous n’arrivez plus à donner de l’amour et de l’affection à vos enfants. Vous ne vous impliquez plus autant dans leur éducation, voire même vous délaissez complètement leur éducation. Vous ne ressentez plus rien, vous êtes en « MODE ROBOT » !

-La prise de conscience

Le parent ne se reconnait plus. Vous faites face à un miroir, et vous tentez vainement de retrouver cette personne que vous étiez. Cette même personne qui pleurait de joie la première fois où elle entendait battre le cœur de son bébé, lors de l’échographie. Cette prise de conscience vous amène alors au sentiment le plus difficile à gérer en tant que parent : LA CULPABILITE. En effet, vous aviez promis de prendre soin de ce petit être, de l’aimer, de l’éduquer, de le protéger mais vous comprenez que vous n’y arrivez plus. De ce constat, deux pensées traversent alors votre esprit : fuir ou tenter de changer les choses !

Mais quelles sont les conséquences du burn-out parental ?

. LA NEGLIGENCE : vous oubliez des rendez-vous importants ; fatigué, vous vous endormez en laissant bébé sans surveillance.

. LA VIOLENCE VERBALE ET PHYSIQUE : vous êtes irritable, en colère ; vos gestes parfois dépassent vos pensées envers vos enfants et également envers votre moitié, vous n’arrivez plus à réfléchir et à agir correctement.

. LES DEPENDANCES : vous vous réfugiez dans le jeu, l’alcool ou tout autre moyen que vous trouvez afin de ne plus penser car vous souhaitez plus que tout, déconnecter votre cœur de votre esprit.

. LES PROBLEMES DE COUPLE : vous vous disputez souvent et de plus en plus avec votre moitié, vous rejetez l’autre et perdez votre libido.

. LES PROBLEMES DE SANTE : vous souffrez de migraines entrainant des problèmes de vue ; vous souffrez également de maux de dos intenses et inexpliqués.

. LES PROBLEMES PROFESSIONNELS : votre souffrance physique et émotionnelle se reflètent dans votre travail et dans vos relations professionnelles, vous n’arrivez plus à travailler.

Comment cela arrive et au bout de combien de temps?

Et bien, cela est propre à chacun. Cette liste de conséquences est non exhaustive, car chaque parent vivra le burn-out différemment en fonction de lui, son entourage, sa situation familiale, sa personnalité et son histoire. 

Pour autant, peut-on s’en sortir et retrouver la joie d’être parent ?

YES, WE CAN !

Encore aujourd’hui, on aime nous rappeler que le burn-out n’existait pas à l’époque. Ce fameux « jadis », et « naguère » de nos parents et grands-parents. Mais pouvons-nous décemment comparer des époques qui ne se ressemblent en rien ?

Les parents du XXI e siècle sont plus que jamais conscients de leurs responsabilités. De la pression qui, couplée au culte de la performance, aboutit à un perfectionnisme parental pouvant être néfaste pour les parents et pour les enfants. De plus, cette société de l’individualisme ne nous aide guère ! Autrefois, quand un enfant naissait il était l’enfant de tous et la charge mentale et physique qui pesait alors sur les parents étaient considérablement réduite, car l’enfant pouvait être gardé par les grands-parents, par les oncles, les cousins voire même les voisins. Mais dans notre société à l’individualisme exacerbée, force et de constater que cela n’existe plus, et que le parent se retrouve souvent isolé, seul pour gérer son rôle parental. 

Aussi guérir du burn-out parental nécessite alors de prendre une certaine distance par rapport aux attentes sociétales disproportionnées et de suivre quelques étapes primordiales !

Etape 1 : Il faut EN PARLER et être accompagné. Ne pas s’isoler et trouver une personne à qui se confier. 

Etape 2 : Il faut DELEGUER et se relaxer. Accepter que l’on ne puisse pas tout contrôler et que l’on a besoin d’aide. Confier les enfants et prendre du temps POUR SOI, ne pas s’oublier. 

Et oui ! Avant d’avoir des enfants, vous existiez déjà ! Vous étiez une personne à part entière, avec des centres d’intérêts et des loisirs. 

Ne pensez pas que vous êtes égoïstes si le midi vous mettez vos enfants à la cantine ! Ne pensez pas que vous êtes égoïstes si le mercredi vous inscrivez vos enfants dans une activité physique ! 

Lorsque vous pensez que vous faites mal, rappelez-vous cette image… Vous êtes dans l’avion et l’hôtesse de l’air explique que s’il y a un problème il faudra d’abord que vous respiriez dans le masque à oxygène pour avoir assez de forces pour mettre le masque à votre enfant… et vous sauver tous les deux. Et bien la parentalité c’est ça: un parent reposé c’est un parent qui le soir sera doux, agréable, qui écoutera son enfant. Un parent présent, souriant et heureux c’est un enfant heureux. 

Etape 3 : Il faut éviter les réseaux sociaux. N’oubliez pas que dans ce monde virtuel tout est filtré pour ne laisser entrevoir qu’une fausse perfection, un idéal qu’en réalité aucun parent ne peut atteindre. Tout y est fait pour nous CULPABILISER ! 

Etape 4 : Il faut s’efforcer de voir la situation selon un autre point de vue. Ce qui apparait beaucoup plus simple c’est d’en parler à une personne de l’extérieur, qui saura être objective sur votre situation et qui vous donnera des éléments de compréhension auxquels vous n’aviez même pas pensé. 

Etape 5 : Il faut faire face à ce problème à deux : c’est ce que l’on appelle, la coparentalité. 

Soutenez-vous, échangez, partagez vos tâches du quotidien. Mais surtout, ne vous oubliez pas en tant que couple. Prenez du temps à deux. Car un couple heureux, c’est un enfant qui se sent protégé et entouré d’amour !

Et sinon ?

Si malgré tout cela vous n’y arrivez pas, il est temps de vous faire accompagner par un professionnel. 

Chez EnjoyLearningFamily, on est là pour vous aider. Il vous suffit de prendre rendez-vous pour un appel gratuit de 20 minutes afin d’évaluer votre situation et fixer avec vous votre première séance d’accompagnement parental.