La charge mentale des femmes: comment s’en libérer?

par | Juil 7, 2020 | le développement personnel | 2 commentaires

« Charge mentale », ça vous dit quelque chose ? Détrompez-vous, ce n’est pas un phénomène de mode apparu du jour au lendemain. C’est quelque chose qui a toujours existé. La charge mentale des femmes et des hommes aussi, bien entendu, apparaît comme une évidence de nos jours, mais dans cet article, nous allons plutôt nous attarder sur celle des femmes. Alors comment pouvons-nous l’identifier, en prendre conscience ? Comment faire pour ne pas la laisser s’installer ? Pour pouvoir répondre à toutes ces questions, vous devez tout d’abord comprendre ce que c’est. Vient-elle d’une surcharge de travail professionnel ou personnel ? Est-ce dû à de l’épuisement psychologique ? 

Cet article va vous dévoiler ce qu’est la charge mentale, mais surtout, vous allez y trouver des conseils pour s’en libérer.

Quelles définitions peut-on trouver pour expliquer la charge mentale des femmes ? 

La définition du Larousse

Le terme de « charge mentale » est entré dans le Petit Larousse illustré ce 21 mai dernier. Oui, oui. En voici la définition : « poids psychologique que fait peser (plus particulièrement sur les femmes) la gestion de tâches domestiques et éducatives, engendrant une fatigue physique et, surtout, psychique ». Voilà donc la définition officielle du dictionnaire. 

Une définition plus personnelle

La définition de la charge mentale des femmes que moi, j’en donne, et que je tire de mon expérience personnelle et des échanges avec les mamans que j’ai pu suivre en coaching parental, c’est d’avoir un cerveau toujours en veille, jamais éteint, jamais sur pause, jour/nuit/week-end/vacances, ça tourne constamment.

Avant, on utilisait plutôt le terme de double journée. La femme rentre de sa journée de  travail professionnel et démarre son deuxième « travail » qui est d’être plus ou moins multitâche et de s’occuper de toutes les obligations de la maison, à savoir le ménage, la lessive, les repas et les enfants. Cette charge mentale chez la maman prend de plus en plus d’ampleur aujourd’hui. 

Voici quelques chiffres tirés de la grande enquête Ipsos intitulée « Les Français et la charge mentale » :

  •  8 femmes sur 10 se sentent concernées par cette charge mentale. Elles déclarent avoir trop de choses à penser à la fois et notamment la peur de les oublier (comme si une journée ne suffisait pas à accomplir tout ce qu’il fallait faire). Cette enquête met le doigt sur un sujet sensible, à savoir la répartition des tâches dans le couple. Elle met en valeur un réel déséquilibre qui vient aussi du fait qu’hommes/femmes n’ont pas la même vision du quotidien (j’y reviendrais). 
  • Concernant ce décalage d’implications dans le quotidien, 62% des femmes souhaiteraient que les choses changent contre 69% des hommes qui ne veulent pas que cela change

Alors, avant d’aller réprimander monsieur, penchons-nous un peu sur ce terme de charge mentale pour en comprendre plus clairement les origines.

Quel est le fautif de ce surmenage mental ?

Pourquoi il n’y aurait que nous, maman active en couple, à gérer et notre travail, et les tâches domestiques et penser au bien-être de toute la famille ? On aimerait bien partager toutes ces tâches ménagères.

Les hommes sont là aussi. Ils attendent souvent qu’on leur donne des instructions, qu’on ne pense pas toujours à donner. Alors, quand rien ne se fait, la fatigue aidant, on se met en colère, c’est la cause de toute cette surcharge. Et bien souvent, ils nous lancent un : 

  • « Ben , fallait demander ». 

C’est une remarque très culpabilisante (en gros, nous, les femmes, on entend « c’est ta faute ») mais ce qu’il faut retenir, c’est que finalement, c’est encore à la femme de penser à tout. Même pour demander de l’aide pour un foyer bâti ensemble. 

Alors, à qui la faute ? À Monsieur ? C’est là que je veux en venir, ne leur jetons pas la pierre. La « faute »  si je peux utiliser ce terme vient d’ailleurs. Je m’explique.

Suite à des études menées par des sociologues, les observations suivantes ont été faites : 

  • Dans la plupart des cas, un équilibre existe dans la répartition des tâches dans un couple, le déséquilibre (s’il n’a pas lieu avant) arrive à la naissance du premier enfant ;
  • Pourquoi me direz-vous ? La faute au congé maternité. En effet, durant ce congé maternité, la jeune maman se retrouve seule avec son bébé et prend ainsi toute l’organisation de la maison en main pendant que le papa est au travail. Tout vient de là ;
  • En France, la mère a 10 semaines de congé maternité après la naissance de l’enfant contre 11 jours pour le papa. Si le congé paternité était plus long, voire égal à celui de la maman, cela renverserait la donne à coup sûr. 

J’ai un exemple à vous donner : la Norvège ! Lisez bien ce qui suit : en Norvège, les parents bénéficient d’un an de congé payé pour rester tour à tour avec leur enfant

Regardons de plus près leur système et la répartition de cette année de congé payé :

  • 3 semaines à la naissance pour le couple,
  • 15 semaines pour la mère,
  • 15 semaines pour le père,
  • 16 semaines comme ils veulent, soit la mère, soit le père.

L’enfant voit donc durant ces trois premières semaines de vie ses deux parents. Le père et la mère découvrent eux-aussi ce nouveau rôle de parent ensemble. La répartition est équitable, la charge mentale de la femme est allégée. Au niveau de son emploi, la femme n’est pas mise de côté dans son ascension professionnelle sous prétexte qu’elle est mère. On fait moins attention au fait qu’une salariée soit mère, parce que le père vit la même chose, le même questionnement quant à son retour au travail. Le père n’est pas juste un « aidant » mais un véritable co-parent et c’est là toute la différence.

Voilà ce que je cherche à vous faire comprendre, ne cherchez pas à mettre « la faute sur ». Mettre les torts sur le conjoint n’est pas la bonne solution, bien au contraire. En effet, ce système de congé maternité, bien plus long pour la femme, l’installe et la nomine d’emblée comme étant la seule personne apte à s’occuper de bébé, et tout le monde sait qu’une routine s’installe vite. 

Vous devez prendre aussi conscience, que, en tant que femme, l’on se doit de se remettre en question. Alors voici mes quelques conseils pour atténuer cette charge mentale qui pèse sur vous en tant que maman. Cela reste très exhaustif, car à la fin de cet article, je vous présente l’outil clé pour vous aider dans ce cheminement vers l’épanouissement personnel.

Êtes-vous prêtes à suivre mes conseils pour alléger cette charge ?

La remise en question 

Nous sommes « conditionnées » ainsi si je puis dire et il faudrait que ça change mesdames. 

On pense (et je dis bien « on ») qu’on peut mieux gérer la surcharge de travail que l’homme. On se dit que ce sera mieux fait ou que ce sera fait plus vite. En réfléchissant ainsi, on met l’homme hors-jeu et c’est sûr et certain qu’il ne fera rien si c’est à votre manière et pas à sa manière. Travaillons sur nous pour une meilleure répartition des tâches.

Alors mesdames, premier conseil (en plus d’aller vivre en Norvège) accepter l’imperfection. Tant que c’est fait, où est le problème ?

L’organisation 

Tout est souvent une question d’organisation. 

L’important est d’établir SES priorités et de s’organiser en conséquence. 

Sur ce point, rien ne vaut un bilan individuel, un suivi personnalisé pour comprendre votre environnement, vos difficultés et réfléchir ensemble à une meilleure organisation. Pour cela, je propose des séances de coaching parental individuel (venez poser votre question afin que je puisse y répondre).

Les listes 

C’est ce qui revient habituellement et un peu partout. 

Attention aux listes : 

  • Elles peuvent alourdir votre charge mentale, et être source de stress, mais aussi l’alléger tout dépend de comment vous les utilisez. 

Je m’explique, établir un planning trop strict, à la demi-heure près, ne vous satisfera jamais. Il y aura toujours des imprévus, surtout si vous incluez d’autres personnes comme votre conjoint ou vos enfants. Vous allez terminer votre journée avec de l’insatisfaction, voire de la frustration. 

Je me souviens également d’une maman que j’ai eu en coaching et qui écrivait ses listes de tâches sur des post-it. Dans la forme, c’est une excellente idée de sortir ce que l’on a dans la tête, cela permet de se libérer l’esprit, mais si c’est pour voir et lire ses post-it en permanence, cela ne fera qu’accentuer votre stress

Une autre maman s’écrivait des textos pour ne rien oublier, mais c’était tellement simple, à savoir aller dans les messages et écrire en mode sms, qu’elle passait son temps à ajouter des choses encore et encore. 

Alors oui, une to do-liste, c’est top, mais fixez-vous des priorités, 4/5 tâches maximum. Le reste, si vous le faites et que ce n’est pas inscrit, ce sera du bonus. 

Mais le plus important, pour prévenir l’épuisement, n’oubliez pas de toujours ajouter un petit temps pour vous, rien qu’à vous, pour finir votre journée sur du positif.

L’outil clé pour atténuer sa charge mentale : le lâcher prise !

La charge mentale des femmes et surtout chez la maman est pesante, très pesante. 

Se fixer des priorités, se constituer des listes atteignables, faisables, s’accorder du temps rien que pour vous et toujours terminer sa journée par une note positive est un bon début pour atténuer cette surcharge de stress. Alors, prenez le temps de vivre, changer certaines de vos habitudes de vie et appréciez le moment présent.

J’espère vous avoir permis de prendre conscience du risque d’épuisement que vous encourrez à ne pas vouloir déléguer certaines tâches. Apprenez à dire NON et à alléger votre emploi du temps.

Vous êtes en état de stress mental, vous n’arrivez plus à avancer, à être satisfaite de vous : faites-vous aider ! Je propose du coaching parental et je peux vous apporter tous les conseils dont vous avez besoin pour être épanouie.  Ma nouvelle formule d’accompagnement parental sur le thème de la charge mentale est prévu pour le mois de novembre, je ne peux que vous suggérer de vous inscrire. Venez me rejoindre à travers un challenge de 5 jours offert.

2 Commentaires

  1. Imane Akhdim

    Article très complet et très vrai ! J’aime beaucoup ce travail avec Sarah, vous vous complétez, je trouve ça génial ! Depuis, que je vous suis, j’essaie vraiment de lâcher prise et de relativiser ! Ce n’est pas facile, il faut se laisser le temps d’accepter qu’on ne peut pas tout contrôler et on doit apprendre à vivre le moment présent ! #ENJOY
    MERCI !

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    • enjoylearningfamily

      Oh merci pour ce joli retour. Tu es sur la bonne voie Imane. Le plus dur, je pense, c’est de se lancer et tu l’as fait! Le cheminement peut être long mais tu avances et c’est le principal!

      Réponse

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